L’intermédiaire commercial ou l’agent immobilier joue un rôle crucial dans la conclusion de transactions commerciales et immobilières.
Cependant, il arrive parfois que les parties décident de contracter sans son intervention directe, soulevant ainsi des questions quant au paiement de la commission.
Un intermédiaire commercial ou immobilier est une personne physique ou morale qui participe activement à la conclusion d’une transaction commerciale ou immobilière en rapprochant les parties, en facilitant les négociations ou en fournissant des informations essentielles.
Lorsqu’un contrat d’intermédiation est signé entre l’intermédiaire et les parties, il établit les termes et conditions du paiement de la commission en cas de succès de la transaction. Cependant, la situation devient plus complexe lorsque les parties contractent sans l’intervention directe de l’intermédiaire.
C’est le cas fréquent de l’agent immobilier qui se retrouve évincé alors qu’il a présenté l’acquéreur au vendeur avec lequel il a signé un mandat de vente.
Il est alors courant de trouver des clauses spécifiques, telles que les clauses d’exclusivité ou les clauses pénales, qui permettent de remédier à cette situation.
I. La clause pénale
La clause pénale est une disposition contractuelle qui prévoit les conséquences financières en cas de non-respect des termes d’un contrat.
La clause pénale est souvent utilisée en matière commerciale ou immobilière pour garantir le respect par les parties de leurs envers l’intermédiaire, y compris le paiement de la commission.
La clause pénale dans un contrat d’intermédiaire peut ainsi stipuler que si les parties contractantes décident de conclure un contrat sans l’intervention exclusive de l’intermédiaire, elles seront tenues de verser une compensation financière prédéterminée à l’intermédiaire.
Dès lors, cette compensation sert de mesure dissuasive tant aux acheteurs qu’aux vendeurs qui seraient tentés de contourner le paiement de la commission.
La clause pénale devra être expressément mentionnée dans le mandat de vente, limitée dans la durée, et plafonnée dans son montant. A défaut, la clause pénale est réputée non écrite.
La clause pénale doit également être équitable et proportionnée. Les juges du fond ont le pouvoir de réduire la compensation prévue dans la clause pénale si elle est jugée excessive ou déraisonnable par rapport au préjudice réel subi par l’intermédiaire.
II. La clause d’exclusivité
La clause d’exclusivité stipule que les parties contractantes sont exclusivement liées à l’intermédiaire et qu’elles ne peuvent pas conclure de transactions sans son intervention.
Cette clause est souvent utilisée pour garantir à l’intermédiaire une commission lorsque les parties contractantes traitent exclusivement avec lui.
Si les parties contractantes concluent ainsi un contrat sans l’implication exclusive de l’intermédiaire, elles peuvent enfreindre cette clause et être tenues de verser la commission à l’intermédiaire conformément aux termes du contrat initial.
La clause d’exclusivité est une disposition contractuelle qui peut donc avoir un impact significatif sur la commission de l’intermédiaire commercial ou immobilier lorsque les parties contractent sans son intervention.
Pour conclure, la question de la commission de l’intermédiaire commercial ou immobilier lorsque les parties contractent sans son intervention soulève des considérations juridiques complexes. Les clauses d’exclusivité et les clauses pénales sont deux outils essentiels permettant de réguler cette situation.
Le cabinet vous accompagne dans les problématiques liés à la perception par l’intermédiaire commercial ou immobilier de leur commission, ou lorsque les contractants (acheteurs ou vendeurs) sont assignés en règlement d’une telle commission.